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AEP Premier Partenaire des Escadrilles Air Jeunesse de Toulouse

Le Centre d’Instruction et d’Information des Réserves de l’Armée de l’Air (CIIRAA) de Toulouse, appuyé par les associations et les amicales Air de Toulouse et avec le soutien du comité BARES, a lancé la phase expérimentale des Escadrilles Air Jeunesse (EAJ) 2019-2020 le samedi 16 novembre 2019. Cette année, neuf sites pilotes, dont Toulouse, ont été choisis afin de mettre en place cette phase expérimentale avant de l’étendre sur tout le territoire.

© Armée de l'Air
© Armée de l'Air

Ce programme sous le signe du Brevet d’Initiation Aéronautique (BIA) compte trente jeunes de 12 à 18 ans sélectionnés après étude de leur motivation et de leurs bagages aérospatiaux. Initiés ou novices, la sélection a été faite afin de mettre en place un système de tutorat entre jeunes et d’offrir une chance à des jeunes de tous horizons de découvrir le monde aéronautique et spatial principalement militaire.

 

Un parcours socle commun a été mis en place et est enrichi par les dispositifs mis en œuvre localement. 

  

À Toulouse, les jeunes des EAJ seront ainsi amenés à visiter la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan ou des musées aérospatiaux de la région. Les EAJ permettrons, entre autres, de découvrir l’histoire et les traditions de l’Armée de l’Air, le déroulé des cérémonies, la Marseillaise, etc. Dans le cadre d’une découverte aéronautique complète, un vol sera prévu (simulateur, planeur, moteur ou autre) en fonction des partenariats.

 

L’objectif est de développer les connaissances des jeunes dans le secteur aéronautique et spatial en proposant un programme sur plusieurs années.

 

Des partenariats forts vont naître pour mener à bien ce projet. C’est par exemple le cas avec l’Amicale Envol des Pionniers [AEP], présidée par Gérard HARDY. Cette dernière est le premier partenaire à intervenir dans le cadre des EAJ. Elle intervient régulièrement dans les écoles primaires de la région pour expliquer simplement les débuts des fondamentaux  de l’aéronautique.

 

Ainsi, samedi 7 décembre au matin, Gérard HARDY a présenté aux jeunes les fondements et l’évolution des moyens de navigation aéronautique. Cette présentation théorique a été étayée d’anecdotes et de partage d’expériences qui ont captivé aussi bien les jeunes que les cadres responsables du groupe !

 

Gérard Hardy a abordé l’histoire des phares lumineux aéronautiques [voir l'encart ci-dessous], trop peu connus malgré leur place centrale dans le développement de l’aéronautique et, plus particulièrement, de l’aéropostal. Certains sont encore debout et proches de chez nous comme celui de Baziège (qui a été classé mais nécessite des réparations) en Haute-Garonne.

 

L’après-midi, par groupe, le président de l’AEP a fait réaliser un exercice pratique : rassembler trois cartes et tracer un itinéraire à partir de Toulouse pour rejoindre Saint-Louis du Sénégal, route historique de l’Aéropostale. Pour mener à bien ce projet, Gérard HARDY était épaulé par l’Adjudant Chef de Réserve [ADC®] Sébastien et par d’autres aviateurs du CIIRAA de Toulouse.

 

Un pari réussi selon le président qui était ravi de partager sa passion avec des jeunes motivés et volontaires, bien conscients de mesurer la chance d’être EAJ.


Pour en savoir plus...


Zoom sur les phares aéronautiques

Après avoir guidé les avions depuis la fin des années 1920, les phares seront éteints dès le début de la seconde guerre mondiale pour des raisons de sécurité.

 

Certains seront utilisés pour des circonstances exceptionnelles durant le conflit, certains seront détruits.

Durant la guerre 39/45 seront développés les moyens de radionavigation et radar plus efficaces, et progressivement les phares aéronautiques vont s’éteindre.

 

Le premier sur la route de la Méditerranée sera celui de Baziège. Son allumage sera demandé par le commandant d’aérodrome de Montaudran ou de Francazal d’où doit partir l’avion. Le meunier de Baziège, voisin du phare, M.Vidal, allait alors mettre en route la minuterie et ce jusqu’en 1954.

 

Étant classé, la ville n’a pas eu les moyens financiers pour lui assurer des travaux de maintenance par des sociétés agréées. L’outrage du temps faisant son œuvre, il est aujourd’hui en grand danger de ruine et menace la sécurité des riverains. L’Amicale Envol des Pionniers constitue un dossier technique sur son intégrité et consulte des professionnels pour évaluer un plan de sauvegarde. Il était le premier maillon d’une chaîne lumineuse qui guidait les pilotes vers l’Afrique. Combien de fois les pilotes ont scruté la nuit pour apercevoir sa lueur salvatrice. Combien sont morts de ne pas l’avoir trouvé…

 

C’est un témoin de notre évolution technologique: se rappeler d’où on vient pour comprendre où on va.

 

On se doit de transmettre nos racines…